
EcoPrescription – Se soigner sans polluer et notre projet ISM ( Impact Systémique des Médicaments

Nous approchons de la fin de notre action ISEM et sommes ravis de vous annoncer le succès de cette initiative, qui a même dépassé nos attentes initiales au moment de son lancement.
Notre bilan démontre clairement qu’après avoir parcouru des milliers de kilomètres et consacré du temps à organiser diverses réunions, ainsi qu’à participer à de multiples rencontres, tant en visioconférence qu’en présentiel, nos efforts ont porté leurs fruits. En effet, le nombre croissant de prescripteurs témoigne d’une sensibilité accrue à la prescription, du moins dans notre rayon d’action.
Cette initiative a bénéficié, en partie, d’un financement de l’ARS dans le cadre du programme PRES4 (Plan National Santé-Environnement 4), et nous tenons à les remercier. Nous prévoyons de publier notre étude, qui nécessite encore des compléments, sur hal.science.
Dès le début de l’action, nous avons commencé à hiérarchiser les médicaments en fonction de leur rapport bénéfice/risque, tant pour le patient que pour l’environnement.
Notre initiative a résonné au-delà de nos frontières Déodatiennes, et nous sommes ravis de constater que nos collègues, un peu partout, travaillent sur le même sujet avec la même philosophie. Un travail intéressant a d’ailleurs été publié par des chercheurs suisses, suivant une logique similaire à celle de notre action ISEM.
Nous vous invitons à consulter cette étude très intéressante sur l’élaboration d’une classification écotoxicologique des médicaments fréquemment utilisés en soins primaires :
« Élaboration d’une classification écotoxicologique des médicaments fréquemment utilisés en soins primaires » par Tiphaine Charmillot, Nathalie Chèvre, Nicolas Senn. Lien vers l’étude.
Bien entendu, nous resterons disponibles pour poursuivre cette action, qui se terminera en novembre 2025. Le réseau constitué autour de cette initiative continuera dans le cadre de la médecine environnementale et de la santé unique (One Health). Nous serons également prêts à prolonger l’action de l’ISEM si les conditions nécessaires sont réunies. Cette initiative doit être renforcée de manière multidisciplinaire, en impliquant tant des professionnels de santé que d’autres acteurs, tels que des ingénieurs en eau et assainissement, des biochimistes, etc.
Pour conclure, nous rappelons que le fascicule est toujours en cours de relecture et sera mis en ligne vers le 15 novembre 2025.
Nous tenons à vous remercier toutes et tous d’avoir enrichi cette action avec vos remarques et suggestions.
Conclusion (en cours de finalisation)
Notre recueil, dont la version actuelle n’est qu’un prototype, va nécessiter un travail collaboratif multidisciplinaire complémentaire, afin de solidifier les données présentées (données disponibles en source ouverte), évaluer leur pertinence en matière d’utilisation par les prescripteurs.
Il pourra également concerner le public utilisateur des médicaments.
L’origine de ce document est multiple, d’une part la réalité de l’impact environnemental délétère des médicaments, impact variable selon les molécules, avec un aspect de toxicité potentielle qualitative et quantitative, d’autre part l’absence de données accessibles sur les caractéristiques propres des médicaments disponibles en matière de toxicité environnementales. Avec au bout du compte de possibles conséquences sur la santé des populations par la diffusion aquatique ou par les boues résiduelles des stations d’épuration.
Le constat que la substituabilité de médicaments au profit de molécules ayant les mêmes qualités thérapeutiques et de tolérance est possible pour environ un tiers des produits prescrits.
Cette décision de substitution doit s’appuyer sur une base de données, accessible, opérationnelle et solide pour proposer un score de toxicité environnementale.
Mais un médicament qui ne pollue pas est également celui qui n’a pas été prescrit !
Une autre piste existe, il s’agit du réexamen périodique par le médecin de la pertinence de la stratégie thérapeutique pour un patient donné, en fonction de sa pathologie. Cette approche raisonnée peut, dans un nombre important de cas, conduire à une réduction ou à l’arrêt de certains médicaments.
Cette approche de l’impact environnemental devra également s’étendre à d’autres produits qui allèguent une légitimité sanitaire, produits dont l’utilisation est qualitativement massive : biocides, et autres produits ménagers a visée «sanitaire». Le champ de prise en compte de cette utilisation contre-productive est immense, il est nécessaire que les acteurs du domaine de la santé soient parmi les premiers à alerter la population, les patients et les patientes sur ce sujet.
En résumé
1. Développement de médicaments plus écologiques : Encourager la recherche et le développement de médicaments qui ont une biodégradabilité élevée et une moindre toxicité pour les écosystèmes.
2. Amélioration de la gestion des déchets pharmaceutiques : Sensibiliser le public et les professionnels de santé sur l’importance de la collecte et de l’élimination appropriées des médicaments non utilisés. Mettre en place des systèmes de retour de médicaments.
3. Utilisation de technologies vertes dans la production : Promouvoir l’utilisation de procédés de fabrication moins polluants et de matières premières renouvelables dans la production de médicaments.
4. Réduction des prescriptions inutiles : Sensibiliser les médecins à la prescription responsable et à la nécessité d’évaluer l’utilité des médicaments pour éviter les traitements superflus.
5. Suivi et réglementation des rejets pharmaceutiques : Renforcer les réglementations concernant les rejets de substances pharmaceutiques dans les environnements aquatiques et terrestres.
6. Éducation et sensibilisation : Éduquer les patients sur l’utilisation responsable des médicaments et les informer des risques associés à un usage inapproprié.
7. Promotion de la recherche sur l’impact environnemental : Encourager des études sur les effets des résidus de médicaments dans l’environnement pour mieux comprendre et quantifier leur impact.
8. Encouragement des alternatives non médicamenteuses : Promouvoir des approches alternatives dans le traitement de certaines conditions, comme la thérapie physique, la nutrition ou les médecines douces, lorsque cela est approprié.
Ces propositions peuvent contribuer à réduire l’impact systémique des médicaments sur l’environnement tout en préservant la santé humaine.
Demander nos newsletters par mail sur
info@caj-sante-environnement.fr
Participants – membre du collectif à ce jour :
Monsieur Jérôme VIRY – Président de Saulcy EnVert
Dr Fariborz LIVARDJANI – Toxicologue – Spécialisé en Toxicologique de l’Environnement
Ancien collaborateur du Professeur Albert JAEGER au Centre Antipoison (CHRU) de Strasbourg Coordinateur du Conseil Scientifique
Dr Patrick BASTIEN – Spécialiste qualifié en médecine générale spécialiste qualifie en santé publique – Directeur du Conseil Scientifique
Dr Olivier DAVID – Pharmacien – Membre du Conseil Scientifique
Dr Françoise HAMANN – Ancien médecin de prévention et PMI (Protection Maternelle et infantile) – Membre du Conseil Scientifique
Dr Jean FORMERY – Médecin Généraliste – Comité relecture
Madame Lucie FRAPPREAU – Sage Femme hôpital de Saint Die des Vosges – Comité relecture
Maître Fabienne ROEHRIG – Conseillère Juridique – Avocate
Monsieur CHASSARD Florian – Chargé de Communication
Dr Caroline MONDIET- PH, Présidente du CLIN, Responsable de I’EOH à l’hôpital de Wissembourg –Comité relecture
Dr Benoit BEY – Médecin Généraliste à Sainte- Marguerite
Dr Claire SUIRE – Pharmacien – Raon l’étape
Madame Salomé KOESSLER – Master en Santé Publique
Dr WENDLING Simone (Biologiste médicale)
Dr HOFMANN Isabelle ancienne Chirurgienne infantile (pédiatrique) à l’hôpital d’Hôpital de Hautepierre et Homéopathe à MUNDOLSHEIM
Dr Marie KARAM – Gynécologue-obstétricien à Offenbourg, Allemagne
M. Armin Chahard – Kinésithérapeute à Strasbourg
Dr Catherine LATRECH – Médecin généraliste à Bruxelles – Belgique
Dr Johanna LEVY – Médecin généraliste à Espéraza – DU en Santé Environnement – Maître de Stage à l’Université de Toulouse
Dr Sophie FLESCH – Docteur en médecine vétérinaire
Madame Virginie MARCHAL, IDE, Praticienne en Hypnose et Thérapies Brèves – Conseil Scientifique
Dr Bausard LATRECH – Anesthésiste-Réanimateur – Algologue – Chef de Service Pain Clinic Delta Bruxelles et Membre du Conseil de l’Ordre des Médecins de Bruxelles – Hôpital Delta Chirec – Bruxelles – Belgique
Madame Nargues KLEIN – Direction Solidarités Santé Jeunesse – Service Santé et Autonomie – Sage Femme de PMI – Strasbourg
Dr Patrick LEMETTRE Médecin Généraliste et membre du Réseau Environnement Santé {RES}
Dr Pascal MEYVAERT – Médecin Généraliste à Gerstheim, responsable de la commission Santé Environnementale de l’Union Régionale des Médecins Libéraux du Grand Est et Coordinateur national de la Commission SE à la Conférence Nationale des URPS des Médecins Libéraux.
Mr Archia Chahard interne en médecine santé publique CHRU Strasbourg
Docteur TAUPIN KEVIN – Médecin généraliste – Remiremont
Mr Miguel NICOLAÏ – Expert Connaissance des substances toxiques
Direction de la Connaissance, de la Planification, du Programme et des Politiques d’intervention – Service Connaissance – Agence de l’eau Rhin-Meuse
Madame Laetitia MINGUEZ Chargée de Recherche CNRS, spécialisée en Ecotoxicologie aquatique
Dr Ergyl BINCE – Director of Human Ecology Department – National Institute of Public Health of Kosovo
